Spectacles en diffusion

Les petits contes du diable

Les Les

Malin, séduisant, dangereux, le diable est un personnage récurrent des contes traditionnels. Toujours prêt à prendre une forme nouvelle, il fait signer un contrat à ses naïves victimes afin de les entraîner dans sa chute - à moins qu'elles ne se révèlent plus malignes que lui ! Dans ce spectacle, le diable vient murmurer à l’oreille des spectateurs, tantôt présent, tantôt, caché, pour faire découvrir, en mots et en musique, un florilège de ses ruses à travers le folklore du monde entier proposé dans une réécriture originale. Ce diable est le fil rouge d’un voyage dans les contes qui est aussi un voyage musical et sonore mettant en éveil l’écoute fine des jeunes spectateurs et leur capacité à se créer des images intérieures. Les petits contes du diable est créé en miroir de l’Histoire du diable et du soldat de Stravinsky et Ramuz (création scène nationale de Cherbourg en novembre 2023). Les Petits Contes du Diable peuvent tourner indépendamment de l’Histoire du soldat.


" Ce diable est le fil rouge d’un voyage dans les contes qui est aussi un voyage musical et sonore mettant en éveil l’écoute fine des jeunes spectateurs et leur capacité à se créer des images intérieures." 

L'Histoire du Soldat

" Le conte de Stravinsky et Ramuz garde son côté fantastique et son humour, mais prend ainsi des allures d’enquête documentaire, et donne la parole aux femmes de cette histoire. " 

Cette production du Théâtre de l’incrédule et de l’Orchestre régional de Normandie propose un éclairage nouveau sur l’œuvre de Stravinsky et Ramuz, grâce à un prologue inédit, écrit par Benjamin Lazar en collaboration avec Adeline Caron et mis en musique par Martin Matalon qui a écrit pour le même effectif que celui de Stravinsky.

L’histoire se passe dans le futur, dans les années 2050, et cette histoire du soldat devient celle de sa fille , enquêtant sur ce père qu’elle n’a pas connu et dont sa mère lui a dit peu de choses. Cette jeune femme se rend à la séance publique d’un médium qui prétend lire dans les esprits grâce à une technologie nouvelle et faire apparaître les images, les histoires et les personnes enfouies dans les mémoires… Le conte de Stravinsky et Ramuz garde son côté fantastique et son humour, mais prend ainsi des allures d’enquête documentaire, et donne la parole aux femmes de cette histoire. Elles en deviennent les narratrices, cherchant à mettre au jour les traumatismes de la guerre.



La Chambre de Malodoror

" Maldoror, personnage cruel et insaisissable, conduit le lecteur à travers les théâtres de son imagination où l’humour noir côtoie un désir d’embrasser le monde dans sa totalité " 

" Les Chants de Maldoror du comte de Lautréamont ont été écrits par un tout jeune homme, Isidore Ducasse, mort à l’âge de 24 ans en 1870, à Paris. Maldoror, personnage cruel et insaisissable, conduit le lecteur à travers les théâtres de son imagination où l’humour noir côtoie un désir d’embrasser le monde dans sa totalité. Découvert 15 ans après sa mort, ce livre souterrain eut une importance fondamentale dans la naissance de l’art contemporain.


J’ai créé une première version du spectacle en 2019, dont le confinement a annulé la reprise. Cette re-création s’intègre dans le cycle de recherche et de création, l’Entremonde, initié par la compagnie Le Théâtre de l’incrédule, avec, entre autres, le compositeur Pedro Garcia-Velasquez, le créateur sonore Augustin Muller, la scénographe Adeline Caron, le cinéaste Joseph Paris et Jessica Dalle pour la collaboration artistique. L’Entremonde explore les agencements d’images intérieures qui naissent lors de la lecture. On met en forme cette exploration par des créations visuelles et sonores utilisant l’enregistrement binaural, ou son 3D, qui permet de composer des espaces sonores invisibles que l’on écoute au casque.


La Chambre de Maldoror sera donc un spectacle au casque, et le début d’un cycle qui s’étendra sur plusieurs saisons. Des ateliers mêlant amateurs et professionnels seront présentés autour du spectacle." Benjamin Lazar


Intérieurs


un voyage dans les peintures de Vilhelm Hammershøi

" C’est drôle, il n’y a rien que cet espace enclos dans les lignes minuscules et vertigineuses du parquet, du plafond, la symétrie des moulures sur les murs, un parallélisme obsédant qui se cherche des points de fuite, une ouverture. "
Philippe Delerm, Intérieurs

Le Théâtre de l'Incrédule et l’Orchestre Régional de Normandie propose de mettre en lumière l’un des plus grands peintres danois : Vilhelm Hammershoi (1864- 1916). En toute intimité, la comédienne et danseuse Taya Skorokhodova se glisse dans les textes de Philippe Delerm, observateur passionné et attentif du peintre auquel il a consacré un ouvrage en forme de prolongement fictionnel des toiles : Intérieur. 

Marc-Olivier Dupin compose un univers sonore pour trois musiciens faisant écho aux oeuvres picturales. Le hautbois, à la fois pénétrant et doux, puissant et fragile, le violoncelle, véritable reflet de l’âme et l’envoutant cristal baschet (ou orgue de cristal) prolongent l’atmostphère mystérieuse des oeuvres d’Hammershoi. 

Sur des textes de Philippe Delerm

Regard artistique Benjamin Lazar
Mise en scène Taya Skorokhodova
Composition Marc-Olivier Dupin
Costumes Julie Brochier
Avec
Taya Skorokhodova, danseuse et comédienne
Alain Hervé, hautbois
Agnès Vesterman, violoncelle
Karinn Helbert, cristal baschet

Presse :

Maldoror

d’après Les Chants de Maldoror du comte de Lautréamont

" Souvent, je me suis demandé quelle chose était le plus facile à reconnaître : la profondeur de l’océan ou la profondeur du cœur humain. "
Comte de Lautréamont

" Les chants de Maldoror du comte de Lautréamont ont été écrits par un tout jeune homme, Isidore Ducasse, mort à l'âge de 24 ans en 1870, à Paris. Publié à compte d'auteur, ce livre inclassable fut une bombe à retardement poétique qui a bouleversé les grands écrivains du 20e siècle. Maldoror, personnage insaisissable et cruel, conduit le lecteur à travers les théâtres de son imagination où l'humour noir côtoie un désir d'embrasser le monde dans sa totalité. Après l'envolée sur la lune de l'Autre Monde, ce spectacle est une plongée lyrique, portée par une langue magnifique, dans les abysses de l'inconscient, et une oeuvre de révolte à la puissance intacte." Benjamin Lazar


Avec Benjamin Lazar
Scénographie Adeline Caron et John Carroll
Costume Adeline Caron
Images Joseph Paris
Création sonore Pedro Garcia-Velasquez et Augustin Muller
Collaboration artistique Jessica Dalle

Presse :
Maldoror, De la cour au jardin, 3 octobre 2019
Benjamin Lazar est Maldoror : des chants habités, Le ventre est l'oreille, 4 octobre 2019
Benjamin Lazar, un brin ténébreux, Libération, 10 octobre 2019
"Maldoror", je est un monstre, La Croix, 13 octobre 2019
Seul en scène d’après Les Chants de Maldoror, Froggy's delight, octobre 2019
Benjamin Lazar conte Lautréamont, Transfuge, octobre 2019

Podcast :
Maldoror ou le Mal contre le Mal, France Culture - "Personnages en personne" par Charles Dantzig - émission du 28 avril 2019
Benjamin Lazar, Maldoror, RFI - "Vous m'en direz des nouvelles" par Jean-François Cadet, émission du mercredi 16 octobre 2019

Vidéo :
Maldoror par Joseph Paris
Review théâtrale par Marie Plain Chant

Héptaméron, 
récits de la chambre obscure

d'après Marguerite de Navarre

" Avec grâce et fluidité, le jeune metteur en scène redonne corps et âme au recueil inachevé de Marguerite de Navarre. Un objet théâtral non identifié au charme fou. "
Vincent Bouquet, Sceneweb.fr, 4 février 2019

Marguerite de Navarre s'est inspirée de l'italien Jean Boccace et de son Décaméron pour écrire son magnifique Heptaméron. Dans ce livre que la mort de son auteur, en 1549, laissa inachevé, un groupe d’hommes et de femmes, confinés par des pluies diluviennes, décide, pour passer le temps, de se raconter des histoires amoureuses aussi captivantes que dramatiques, et toutes véritables.

Chef d'œuvre de la littérature du 16e siècle, l'Heptaméron est aussi une formidable machine théâtrale, où chaque récit invite à une façon nouvelle d'investir la scène et de passer de la narration à l'incarnation. Ces Récits de la chambre obscure mêlent les histoires et le style de Marguerite de Navarre aux langues et aux récits personnels portés par les douze acteurs et chanteurs de la troupe.

La scène évoque la chambre obscure du peintre, celle de l'imagination et de la mémoire. Elle est aussi une chambre d'échos : y résonnent des madrigaux italiens de Monteverdi, de Rossi et de Gesualdo, entre autres. Ces poèmes chantés, aux prémices de l'opéra, répondent aux histoires et démultiplient soudain la voix des narrateurs dans des séquences oniriques. Au fil des récits et des musiques, la scène devient un lieu de voyage constant et imprévu entre les époques, entre la parole et le chant, entre le 16e et le 21e siècle et entre la réalité et l'imagination.

Heptaméron aux Bouffes du Nord, un bijou Artistikrezo, 4 février 2019

La forêt des fables

d'après Jean de La Fontaine et les oeuvres musicales de Robert de Visée
" Le Loup en langue des Dieux Parle au Chien dans mes ouvrages. 
Les Bêtes à qui mieux mieux 
Y font divers personnages ;
Les uns fous, les autres sages ; De telle sorte pourtant 
Que les Fous vont l'emportant.
(fable I livre IX)
Dans ce spectacle, la lumière des bougies, les corps et les voix des deux comédiennes, dialoguant avec la musique de Robert de Visée, suffisent à faire apparaître, disparaître, naître et mourir les personnages de cet univers à la fois poétique et philosophique.
Le travail sur la déclamation baroque donne à ces Fables un tout autre aspect que celui qu’elles prennent lors de l’étude en classe. La langue plus musicale, se met à dialoguer avec la musique, elle se déploie dans l'espace, devient presque visible et palpable, grâce à la gestuelle qui la fait apparaître, en facilite la compréhension et donne des clefs d'interprétation. Il s'agit aussi de faire ressentir la magie et le mystère de ces animaux qui se mettent à parler.
Créé par Louise Moaty et Benjamin Lazar, ce spectacle fait aujourd’hui l'objet d'une passation aux deux comédiennes Léna Rondé et Anne-Louise de Ségogne. Le choix des fables a été remanié de façon à ouvrir le spectacle aux représentations jeune public (à partir de 10 ans) et tout public.
Les célèbres corbeau, renard, loup, agneau, cigale et fourmi seront donc au rendez-vous, accompagnés de quelques moins connus canards, moucherons ou rivière, composant un monde à multiples niveaux de lecture où le sourire tendre et la lucidité mordante portée sur la société humaine à travers ces animaux produisent une inimitable atmosphère.

Les Caractères

d'après Jean de La Bruyère
Musiques de Marin Marais et Robert de Visée

Le public peut regarder avec loisir ce portrait que j’ai fait de lui d’après nature, et s’il se connaît quelques-uns des défauts que je touche, s’en corriger. " 
Jean de La Bruyère

Adapté du livre éponyme de La Bruyère, ce concert lecture, en déclamation ancienne et éclairé aux bougies reprend quelques-uns des célèbres portraits délicieusement satiriques de ce grand écrivain. Ce chef d’œuvre littéraire et sociologique est un texte à clé, et de nombreux lecteurs de l’époque savaient bien sûr qui avait servi de modèle à Irène, Pamphile ou Ménalque. Le génie de La Bruyère est d’avoir compris que ces « caractères » sont universels et qu’on retrouve cette « comédie humaine » à chaque époque, dans chaque société. « Dans cent ans, le monde subsistera encore dans son entier ; ce sera le même théâtre et les mêmes décorations, ce ne seront plus les mêmes acteurs. (…) Il s’avance déjà sur le théâtre d’autres hommes qui vont jouer dans une même pièce les mêmes rôles ; ils s’évanouiront à leur tour ; et ceux qui ne sont pas encore, un jour ne seront plus : de nouveaux acteurs ont pris leur place. » (De la Cour, 99) 
Dans notre XXIème siècle et dans notre vie, n’avons-nous pas, nous-mêmes, croisé Emire, Phédon ou Giton ? 
La musique, avec les « pièces de caractère » de Marin Marais et Robert de Visée, deux compositeurs contemporains de La Bruyère, est insérée en prolongement du discours du comédien

L’Autre monde ou les états et empires de la lune

Epopée lunaire adaptée du roman de Savinien de Cyrano de Bergerac
« L’on rêve, et l’on est emporté. Et les deux musiciens jouent à merveille (...) ce voyage dans les empire de la Lune nous aura mis la pensée rationnelle en ébullition. Pourquoi nous a-t-on donc laissé ignorer si longtemps le véritable Cyrano  »
Fabienne Pascaud, Télérama, 23 avril 2008
Le spectacle proposé est une visite guidée du chef-d’œuvre de Cyrano de Bergerac, L’Autre Monde ou les Etats et Empires de la Lune, qui circula sous le manteau jusqu’à la mort de son auteur et qui ne parut dans sa version non expurgée qu’au XXème siècle.
Ce récit est le premier roman français de science-fiction, à la pointe des théories scientifiques de son temps : on y trouve une étonnante démonstration de la rotation de la Terre autour du Soleil, des machines volantes de toutes sortes, des repas de fumées, des livres qu’on lit « avec les oreilles ». C’est aussi un roman philosophique: comme dans Micromégas de Voltaire au siècle suivant, le monde de la Lune permet à Cyrano de se livrer à une critique en règle des dogmes politiques, religieux et moraux de son temps et du nôtre. Enfin, il s’agit tout simplement d’un roman d’aventure palpitant et drôle, qui touche par son mélange constant d’ironie et de mélancolie.
Le spectacle a la forme simple d’un conte. Un escabeau de bibliothèque, une chaise, un haut pupitre de travail sont tour à tour sollicités par le récit pour devenir machine volante, dragon de feu, prison, cheminée ou encore théâtre de marionnettes.
La musique joue un rôle important car, comme a pu l’imaginer aussi Marin Mersenne dans Harmonie Universelle, elle est le langage employé par les Grands sur la Lune. De petites partitions de quatre notes parsèment même le roman pour désigner certains lieux-dits ou noms de cet autre monde. Benjamin Perrot et Florence Bolton ont choisi des compositeurs dont l’invention, l’originalité, les audaces harmoniques les rapprochaient de cet écrivain qui n’eut pas d’égal au XVIIème siècle.

Presse :
L'Autre mon ou les états et empires de la lune, La Terrasse, 26 septembre 2019

Podcast :

Vidéo :
Review théâtrale par Marie Plaint Chant

Share by: